L'HUILE ESSENTIELLE DE MYRRHE & LE SIGNE DES POISSONS

 

L’huile essentielle de myrrhe est issue de la distillation de la gomme rougeâtre s’écoulant de différents arbrisseaux épineux poussant sous les climats arides (Afrique du Nord et Arabie), lorsque leur écorce se craquèle ou qu’on les incise.

 

Le plus commun, le balsamier, aussi appelé arbre à myrrhe, était considéré comme un arbre aromatique divin par les anciens. Sa résine était très recherchée et onéreuse. Elle jouait un rôle majeur pour les Egyptiens qui l’utilisaient aussi bien pour la confection de produits médicinaux que cosmétiques. Elle entrait dans la composition de parfums et servait aussi à l’embaumement des morts.

 

De même que celle de l’encens, et tout aussi ancienne, l’histoire de la myrrhe est très liée aux rituels spirituels. Les Egyptiens en brûlaient dans leurs temples et les Hébreux buvaient un vin parfumé à la myrrhe avant les cérémonies religieuses pour ouvrir leur esprit aux dimensions divines. Selon une légende Phénicienne, l’arbre à myrrhe se serait fendu pour donner naissance au dieu Adonis (adôn signifie « seigneur »). L’huile essentielle de myrrhe est donc intimement liée à la relation au divin.

 

Ceci est corroboré par les évangiles citant par deux fois cette gomme aromatique. Apportée par Gaspard, le Mage venant d’Egypte, elle fit partie des dons offerts à la naissance de l’enfant Jésus avec l’or et l’encens.

 

La myrrhe est souvent associée avec l’encens avec qui elle forme un couple aromatique aux propriétés complémentaires : l’encens représentant la polarité masculine et la myrrhe la polarité féminine. Ces deux huiles essentielles se marient parfaitement bien. Elles forment une excellente base pour des synergies « à diffuser» purifiant l’atmosphère et contribuant à créer une ambiance propice à la méditation. On peut y ajouter d’autres essences telles l’orange, le cèdre, le petit grain, la lavande, etc…

 

Ensuite, après la mort du Christ sur la croix, il est dit que Nicodème apporta « un mélange de myrrhe et d’aloès d’environ cent livres » (Jean, XIX, 39) avec lequel Joseph d’Arimathie enduisit le corps du Christ pour en faciliter la décomposition.

 

Nous pouvons mettre la myrrhe en analogie avec les Poissons, signe très lié au Christ (le poisson était le signe de ralliement des premiers chrétiens), symbolisant la méditation et la relation au monde spirituel.

 

L’arome de cette huile essentielle, tout d’abord fort, épicé et teinté d’une légère amertume, devient d’une grande douceur. Il se fait alors apaisant et  élevant : un vrai baume pour le cœur. Il invite au voyage intérieur et réveille l’envie de découvrir les richesses cachées au fond de nous.

 

Le parfum de la myrrhe évoque l’infini, l’ouverture à une dimension très subtile, douce, bienveillante, extrêmement féminine et délicate. Toutes ces caractéristiques font penser aux Poissons, signe des océans, de l’immensité et de l’infini. C’est un signe très féminin dont la douceur est l’une des qualités.

 

De plus, ce signe est doté d’une très grande sensibilité lui donnant la capacité à ressentir le monde invisible. C’est ce que l’on retrouve dans son symbole : un poisson tourné vers le haut et un autre tourné vers le bas, reliés entre eux par un lien. Le poisson « qui monte » évoque cette capacité à s’ouvrir à une dimension subtile et spirituelle et le poisson « qui descend » le défi de se montrer réceptif à ce qu’il capte pour agir en accord et concrétiser ses ressentis. Le lien les unissant symbolise l’association du spirituel et du matériel.

 

La myrrhe qui s’écoule, telle des larmes, des blessures de l’arbre, est un baume merveilleux pour guérir les blessures, qu’elles soient physiques ou psychiques.

 

Sur le plan physique, elle possède des propriétés désinfectantes et cicatrisantes. Dans le passé on considérait qu’elle protégeait de la gangrène et des infections.

 

Sur le plan psychique, elle favorise l’ouverture du cœur et incite à ne pas le refermer. En effet, l’association d’amertume et de douceur présente dans son arôme invite à ne pas se cristalliser sur ses blessures, ni à se couper ou à agir de manière trop réactive, ce qui peut devenir destructeur… Au contraire, cette essence donne le courage d’affronter ses souffrances pour en percevoir la vraie cause.

 

Elle nous fait comprendre qu’en gardant le cœur ouvert, on peut aller au-delà et entrer ensuite à une dimension totalement nouvelle, plus vaste, riche et bénéfique, nous apportant beaucoup plus que tout ce que nous croyions avoir perdu… En acceptant ce processus de confrontation à nos blessures et conduisant à leur guérison, nous devenons capables de mieux percevoir et de comprendre la souffrance des autres, sans nous perdre. Nous devenons compatissants. La guérison et la compassion sont deux qualités des Poissons.

 

La myrrhe nous aide à vivre des petites « morts-renaissances » nous permettant de nous dégager d’une trop grande émotivité pour nous élever vers plus de respect et d’entraide.

 

En tant que dernier signe du zodiaque, les Poissons représentent la fin d’un cycle et le lâcher prise nécessaire pour que le nouveau puisse émerger. Une dualité demande à être dépassée. Le parfum de cette huile essentielle aide à avoir confiance dans le fait de s’ouvrir pour aller plus loin que ce que l’on connaît. Elle permet ainsi d’envisager les situations sous un angle complètement nouveau et à changer d’état d’esprit. Les deux poissons allant dans des directions opposées évoquent cette capacité de « retournement » permettant de découvrir la réalité au-delà des apparences pour porter un regard spirituel sur les situations concrètes et trouver des solutions créatrices.

 

Synergies pour diffusion :

  • Méditation :

Myrrhe (calme le bavardage mental, ouverture du cœur, réceptivité), Encens (élévation, introspection, clarté spirituelle), cèdre (force intérieure, confiance en soi), orange douce (harmonie, joie).

 

Myrrhe (ouverture du cœur, calme le bavardage mental, réceptivité), cyprès (paix, concentration, recentre sur l’essentiel), cèdre (force intérieure, discernement), bergamote (détachement, sérénité), lavande (équilibre, calme les émotions)

  • Guérison des blessures affectives, ouverture du cœur :

Myrrhe (apaise les souffrances, baume du cœur, élève les sentiments), marjolaine (problèmes relationnels, sécurité), cèdre (force intérieure, discernement), lavandin (redonne de l’élan, détermination à vaincre les obstacles).

 

Myrrhe (apaise les souffrances, baume au cœur, élève les sentiments), benjoin (réconfort, protection), petit grain (aide à surmonter un manque d’amour, gaité, harmonie), bergamote (remonte le moral, détachement, sérénité).

 

Véronique Agranier

Pour en savoir plus sur les signes du zodiaque Astrologie Sophianique de Pierre Lassalle 

aux Eds Terre de Lumière.